Paris : frappée et chassée de son studio de 4 m²
Le Parisien | 20.10.2014
Une chambre mansardée de
4 m 2 habitables, dénichée sur un site Internet
dédié à la location d'appartements. C'est là, boulevard Barbès
(XVIII e), qu'Elisabeta, une étudiante italienne de
19 ans, venue à Paris
dans le cadre du programme d'échanges universitaires Erasmus,
s'était installée voici deux mois, moyennant 200 € mensuels.
Un loyer versé en espèces à son propriétaire et dans la plus
grande illégalité, puisqu'il est interdit de proposer à la
location des espaces de moins de 9 m 2.
Jeudi,
la situation déjà tendue entre la jeune fille et le loueur s'est
brutalement envenimée. L'homme s'est présenté chez l'étudiante
et a exigé de se faire remettre 420 €. Face à son refus, il l'a
menacée, injuriée, puis frappée, avant de jeter ses affaires sur
le palier. « Il lui a arraché son téléphone des mains parce
qu'elle voulait appeler la police. Puis, il a jeté Elisabeta à la
porte et a fait changer la serrure dans la journée »,
s'indigne un militant
du DAL (Droit au logement). « C'est incontestablement un
marchand de sommeil, qui loue des réduits inhabitables dans
plusieurs quartiers de Paris », poursuit-il.
Elisabeta
a déposé plainte tandis que le propriétaire, « interpellé
par les policiers alors qu'il vociférait dans son cagibi loué à
prix d'or », selon un témoin ulcéré par la scène de
violence, était entendu au commissariat. Selon certains proches de
la jeune fille, le propriétaire n'en serait pas à sa première
« indélicatesse » vis-à-vis de sa locataire :
celle-ci aurait déjà déposé plusieurs mains courantes après
s'être aperçue, ces dernières semaines, que sa chambre était
« visitée et fouillée » durant ses absences.
Le
DAL, qui suit actuellement à Paris quatre autres dossiers
d'expulsions illégales, demande une « action diligente du
parquet dans ce dossier, compte tenu de la gravité des infractions
commises ». « Ce que cet homme a fait contre l'étudiante
est puni par la loi de trois ans d'emprisonnement et de 30 000 EUR
d'amende. La préfecture de police et le ministère du Logement sont
informés de la situation. Il serait inadmissible que cet homme
puisse continuer à louer ses taudis dans la plus parfaite
impunité. »
Elisabeta, quant à elle, est parvenue à
regagner -- au moins provisoirement -- sa chambre mansardée, avec
l'aide des militants du DAL.
Un loyer versé en espèces à son propriétaire et dans la plus grande illégalité, puisqu'il est interdit de proposer à la location des espaces de moins de 9 m 2.
Jeudi, la situation déjà tendue entre la jeune fille et le loueur s'est brutalement envenimée. L'homme s'est présenté chez l'étudiante et a exigé de se faire remettre 420 €. Face à son refus, il l'a menacée, injuriée, puis frappée, avant de jeter ses affaires sur le palier. « Il lui a arraché son téléphone des mains parce qu'elle voulait appeler la police. Puis, il a jeté Elisabeta à la porte et a fait changer la serrure dans la journée », s'indigne un militant du DAL (Droit au logement). « C'est incontestablement un marchand de sommeil, qui loue des réduits inhabitables dans plusieurs quartiers de Paris », poursuit-il.
Elisabeta a déposé plainte tandis que le propriétaire, « interpellé par les policiers alors qu'il vociférait dans son cagibi loué à prix d'or », selon un témoin ulcéré par la scène de violence, était entendu au commissariat. Selon certains proches de la jeune fille, le propriétaire n'en serait pas à sa première « indélicatesse » vis-à-vis de sa locataire : celle-ci aurait déjà déposé plusieurs mains courantes après s'être aperçue, ces dernières semaines, que sa chambre était « visitée et fouillée » durant ses absences.
Le DAL, qui suit actuellement à Paris quatre autres dossiers d'expulsions illégales, demande une « action diligente du parquet dans ce dossier, compte tenu de la gravité des infractions commises ». « Ce que cet homme a fait contre l'étudiante est puni par la loi de trois ans d'emprisonnement et de 30 000 EUR d'amende. La préfecture de police et le ministère du Logement sont informés de la situation. Il serait inadmissible que cet homme puisse continuer à louer ses taudis dans la plus parfaite impunité. »
Elisabeta, quant à elle, est parvenue à regagner -- au moins provisoirement -- sa chambre mansardée, avec l'aide des militants du DAL.
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