Emma Watson est devenue une grande personne
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CINÉMA | A 24 ans, celle qui a commencé enfant dans la saga “Harry Potter” mène une carrière sans faux pas. Dans la vraie vie, elle assure aussi : son discours à l'ONU sur l'égalité des sexes a fait mouche. Emma Watson a dit au revoir à Hermione, et elle rayonne.
Devant Emma Watson, on est comme tata Hortense avec son neveu préféré, celui qui a fait Polytechnique. Tout ému. Fier, absurdement (parce que, quand même, on n'y est pour rien), de l'avoir vue si bien pousser, cette graine d'actrice, là où tant d'autres se fanent dès la puberté, saison sèche des enfants stars. Pour un peu, on lui pincerait les joues (qu'elle a délicates), on lui redonnerait du gâteau (elle est si fluette). On irait même jusqu'à accrocher toutes ses récompenses dans le salon : pas assez de murs pour porter les innombrables Buse (Brevets universels de sorcellerie élémentaire) réussis, haut la baguette, en dix ans et huit blockbusters de la sagaHarry Potter – mais aussi, dans la vraie vie, un diplôme de littérature anglaise, obtenu à l'université Brown, aux Etats-Unis.-
CINÉMA | A 24 ans, celle qui a commencé enfant dans la saga “Harry Potter” mène une carrière sans faux pas. Dans la vraie vie, elle assure aussi : son discours à l'ONU sur l'égalité des sexes a fait mouche. Emma Watson a dit au revoir à Hermione, et elle rayonne.
D'autant qu'à 24 ans notre chère Anglaise vient juste de passer le grand oral de sa vie. Lieu : le siège des Nations unies, à New York. Sujet : le féminisme. Toute petite et digne, à la tribune, l'étudiante star, devenue ambassadrice de bonne volonté auprès de l'ONU Femmes, a bluffé le monde entier : la « Harry Potter girl » (c'est elle qui le revendique) a défendu la cause de l'égalité des sexes avec une éloquence que personne, pas même le plus doué des coachs, n'aurait pu lui apprendre à feindre. La voilà, vibrante, qui s'adresse à tous les hommes de la planète, pour que « leurs filles, sœurs et mères soient libérées des préjugés [et que] leurs garçons aient le droit d'être vulnérables et humains ». Devant tant de mérite, notre tata Hortense intérieure se cogne au plafond : Wingardium Leviosa, sortilège de lévitation.
Ce bon vieux Dumbledore en jubilerait dans sa barbe. Parce que Emma Watson doit sans doute beaucoup à l'école de magie de Poudlard, encore plus qu'à ses avocatsbritish de parents, ou aux private schools chics qu'elle fréquenta dans l'Oxfordshire de son enfance. Et Hermione Granger, la petite sorcière de Harry Potter, le personnage originel, celui qu'elle a habité aux heures influençables de son adolescence (de 11 à 21 ans !), est un sacré modèle. Hermione, l'intello, la bûcheuse, avec ses bouquins et sa tignasse emmêlée, est une vraie figure de féministe, anti-bimbo attachante et volontaire.
Aux antipodes des égarements de ses collègues américaines à la Miley Cyrus ou Lindsay Lohan, ex-produits Disney reconvertis en divas trash, Emma a vraiment tout fait comme il faut. Elle a choisi son chemin avec soin, un pas judicieux après l'autre. Au rayon des rôles adultes, sa beauté gracile mi-elfe, mi-ballerine se réserve, entre autres, pour le prochain film d'Alejandro Amenábar (Regression). Elle s'est invitée, comme on entre dans le carré VIP d'une fête branchée, dans le spleen chic et sexy de Sofia Coppola (The Bling Ring). Et ses retrouvailles avec le blockbuster ont une majesté biblique : dans Noé (Darren Aronofsky), elle interprète rien de moins que la « mère » de l'humanité post-Déluge. Etape suivante ? S'autoriser, peut-être, quelques accrocs à cette belle image lisse. Choquer tata Hortense. « Tuer » enfin Hermione, pour que la major de promo devienne une vraie grande actrice.
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